dimanche 27 septembre 2015

Live-report : Barabbas + Child of Waste + Above Us



Que faire un vendredi soir quand on sort du travail et qu'on a rien à faire de sa soirée ? Prendre sa voiture, rouler quasiment une heure (bouchons compris) pour se retrouver en pleine campagne (Moissy-Cramayel... et non ce n'est pas une ville de Pokémon !) afin d'aller voir 3 groupes qu'on ne connait quasiment pas.

Et oui, vu que je connais l'un des guitaristes d'Above Us (groupe mélangeant du -core mais aussi du prog et.. plein de trucs en fait), je me suis dis "pourquoi pas, ça me fera une petite soirée tranquille". Du coup, me voilà dans un coin paumé du 77, dans la salle "Les 18 Marches" qui, à vue d’œil, ne paye pas de mine mais qui se trouve être l'une des plus belles surprises que j'ai eu en termes de lieu de concerts.

Charismatique, se situant au premier étage d'un bâtiment (qui lui même se situe dans une petite cour), la salle propose une petite scène (à la même hauteur ou presque que le public) où l'on peut aisément mettre un groupe de 5 membres, avec en plus de beaux spots de lumières. Notez également un bar où le demi est à 2.50€, les softs à 1€, où l'on vous vend également du cidre et du jus de pomme artisanale (très bon au passage) et où les cacahuètes sont offertes. C'est pas sur Paris qu'on aurait le droit à tout ça !

L'affiche pourrait paraître osée : un groupe de -core prog (et plein d'autres trucs), un groupe de Deathcore plus classique et un groupe de Doom. Du coup je me retrouve avec un public moyennement nombreux, composé d'un côté de fans de Deathcore, de l'autres de vieux fans de Black Sabbath. 

Above Us ouvre les hostilités. C'est clairement pour eux que je me suis déplacé vu que mon ami joue dans ce groupe. Et si leur style, de manière générale, n'est pas tellement ma came à la base, j'ai vraiment apprécié leur show. Il y a clairement des parties que je n'appréciais pas trop (le côté Deathcore) mais, au contraire, d'autres que j'ai énormément aimé : des passages limite Death et d'autres complètement prog saupoudré d'un peu de Hardcore des familles... Un joyeux bordel ! En particulier un titre comme "Gehenna" (titre venant du premier EP qui sortira vers Janvier en physique) qui m'a clairement mis une grosse grosse mandale dans la gueule ou encore "Burn", seul titre que je connaissais (en écoute sur youtube, je mettrais le lien en fin de report) qui passe très bien le cap du live. Notons un chanteur bien dynamique, sautant partout et mettant le feu devant un public passif mais qui apprécie néanmoins le show. Les parties un peu plus prog sont très agréables et plutôt douces, nous permettant de planer entre deux gros riffs. Je fus également impressionné par la voix du guitariste (voix secondaire), très puissante, écorchée et violente comme il faut (du coup, bravo à toi William !). Une bonne surprise pour ma part : j'y retournerai avec grand plaisir.

Child of Waste enchaîne peu de temps après et on se retrouve avec un Deathcore beaucoup plus basique. Beaucoup moins ma came même si c'était très bien exécuté et objectivement assez bon pour ceux qui aiment le genre. On aura le droit à un mini pit pour accueillir le groupe comme il se doit. Un moment sympathique, sans plus.

J'avais complètement raté Barabbas au Fall of Summer, n'étant arrivé que pour Putrid Offal. Séance de rattrapage moins d'un mois plus tard et si je n'avais pas tellement apprécié les quelques titres écoutés sur internet, j'ai pris mon pied sur leur Doom en live. Bien influencé par Candlemass, Cathedral ou Pentagram, Barabbas ose chanter en Français : si cela peut paraître hyper kitsch voire déstabilisant d'entendre du Doom dans la langue de molière, le groupe a enterré tout les préjugés sans soucis. Un son énorme, des riffs très très lourds (cette basse mais cette basse !) et des titres énormes comme "Judas est une femme", "Barabbas" ou encore "Le Sabbat dans la Cathédrale". Peu de monde présent pour eux, tant le public était majoritairement là pour les deux premiers groupes, mais Barabbas ne baisse pas les bras et propose un show complet et communicatif : le chanteur fait monter des femmes sur scène (pendant "Judas est une Femme", histoire d'être raccord), fait chanter le public à maintes reprises (le final sur "Le Sabbat dans la Cathédrale" avec le public qui chante toutes les paroles, le groupe leur ayant fourni les paroles et le micro !) ou s'amuse à baptiser le public avec de la bière. D'ailleurs, je n'ai jamais reçu autant de bière dans la gueule en un concert. Bref, un véritable show où l'on devait être... 20 ? Une leçon d'intégrité et de respect !

Une excellente soirée dont j'en attendais pas grand chose..Merci aux trois groupes pour leur participation, merci au gérant et aux barmans pour leur accueil chaleureux et pour avoir proposé une soirée à 5€.  See you soon !

Chab






2 commentaires:

  1. Merci pour ce récit d'une bonne soirée inopinée ( si je comprends bien, nouveau baptisé !) Moi j'aime beaucoup nos mots français sur le métal, ça ajoute quelque chose de rocailleux et de rêche. Et c'est un plaisir avec Barabbas, groupe que j'adore, parce que le chanteur a un bonne diction et les paroles sont dantesque.

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  2. Hello ! Je me suis peut-être mal exprimé : c'est chanter en Français sur du Doom qui m'a fait bizarre ;) Sur du Heavy/Hard, j'en suis très friand (ADX, Sortilège, H-Bomb, Vulcain, Blaspheme...). Merci à toi pour ce commentaire :)

    Chab

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