dimanche 6 mars 2016

Live-report : PPB Gros Sacs Fest au Café de Paris (27/02/2015)


Le label parisien mené par Romain (Hightower) & Soufiène (Mind Awake) souffle aujourd’hui sa première bougie. PPB a donc décidé de monter le Gros Sacs Fest pour l’occasion, en faisant venir des groupes français tels que No Season (Metz), Lodges (Paris) ou encore Harm Done (Nantes), mais aussi des groupes belges avec Heartfelt et xDEVOURx. Des expositions y étaient également visibles, les tatoueurs XCYRX et Clément Baptiste présentant des planches de flash, ainsi que le collectif d’illustrateurs JAUNE COCHON.

La fête se passe donc au Café de Paris, ce qui me laisse un peu perplexe avant même d’y être, d’abord à cause de sa taille (cette salle ne peut vraiment pas accueillir un grand nombre de personnes), mais surtout à cause du son. Ayant assisté à plusieurs concerts dans cette salle, je n’ai jamais eu un son parfait mais je dois dire que j’ai été agréablement surpris ce soir là. Je mets donc les pieds au Café de Paris juste après le set de No Season. Le concert des messins ayant commencé à 17h30, je n’ai pas eu la chance d’y assister. Le temps de prendre une boisson, de jeter un coup d’œil au merch, assez fourni malgré tout, grâce aux tapes que le label a ramené pour son anniversaire, mais également grâce au stand du label Straight & Alert géré par Alexis (Harm Done) qui n’a ramené pour l’occas qu’une petite partie de son stock, c’est maintenant au tour des belges de Heartfelt de monter sur scène.


Le combo vient défendre ce soir sa nouvelle galette Deprived of Compassion. Leur Hardcore 90’s style n’est pas désagréable en studio mais je dois avouer que j’ai vraiment eu du mal à rentrer dans leur show ce soir là. Peut être à cause du manque d’ambiance, le public étant encore parsemé, on sent que le groupe n’est pas vraiment là. Je ne vais pas m’étendre sur leur prestation, en espérant que leur prochaine fois dans la capitale soit plus concluante. Je tiens cependant à dire deux mots sur le son, qui était vraiment aux petits oignons, ce qui est vraiment surprenant dans cette salle, et pour une première partie. L’ingé a fait du très bon travail toute la soirée, avec le peu de matériel qu’il possédait.


C’est maintenant au tour de xDEVOURx, l’autre groupe belge de la soirée de nous présenter son hardcore tout en puissance. Jouant devant plus de monde que leurs potes juste avant eux, on les sent plus en confiance : le combo straight edge sait y faire avec le public, bien que celui-ci soit encore un peu timide. Ils nous présentent donc un set bien exécuté, rentre dedans, et sans prétention. N’ayant pas été personnellement séduit par leur prestation je salue cependant leur performance qui saura en convaincre plus d’un.


Le temps de faire une petite pause, de manger un bout, vient maintenant les 5 compères de Lodges. Le groupe parisien revient à la maison présenter son premier album See God, chose qu’ils n’avaient pas encore fait devant leur propre public. Etant venu plutôt en mode « découverte », je dois dire que c’est une bonne première pour ma part, le groupe ayant délivré un show vraiment convaincant, en mettant logiquement leur nouvel album en avant. C’est donc devant une salle maintenant blindée que les parisiens envoient leur hardcore. On les sent proches du public et contents d’être présent ce soir. Connaissant désormais mieux le jeune combo de la capitale, j’ai hâte de voir leur set le 24 mai prochain en première partie de Power Trip au Gibus live afin de me faire une encore meilleure idée. PPB, les ayant donc sortis en tape, a visé juste en les mettant sur la prog : le concert est très bien passé, et rien de mieux pour introduire le dernier groupe de la soirée.


Nous arrivons à la fin de la fête, c’est déjà au dernier groupe de se lancer, et rien de mieux que les propres organisateurs du fest pour les annoncer, se disant « très fiers » d’avoir pu les amener à Paris ce soir afin de célébrer ce premier anniversaire. Profitant de remercier toutes les personnes ayant participé de près ou de loin à cette soirée et à toute l’activité du label ainsi que de remercier tous les groupes présents, c’est maintenant au tour du « Marteau Nantais » comme ils ont eu bon de les présenter.

Je ne vais pas vous cacher que si je suis venu à cette soirée, c’est principalement pour eux. Leur 1er album Abuse/Abused vient tout juste de sortir sur le label Straight & Alert (PPB a également pressé des tapes qui se sont vendues en un rien de temps sur leur site) et quelle pépite ce full length ! C’est tout simplement 19 minutes de powerviolence exécuté à la perfection. 

Ils entament donc leur set dans une chaleur étouffante, mais quel bonheur ! Bien que victime d’un nouveau line up pas encore très bien rodé (c’est seulement leur 2ème concert avec ce line up, le 1er ayant eu lieu la veille à Rouen, les morceaux ne s’enchaînent pas aussi bien qu’ils le devraient, et il y a eu quelques discussions entre les musiciens entre certains morceaux), cela n'enlève rien à leur prestation, bien au contraire. Leur nouvel album est, de la même manière que Lodges, largement mis en avant, jouant une bonne partie de celui-ci et c’est un Alexis en pleine forme et donnant tout ce qu’il a sur scène qui mène la barque, tenant aussi bien son groupe que son public, bondé et réactif. Le son est toujours au top, chaque instrument est parfaitement audible et sans déchet. Je passe donc un excellent moment devant leur show et n'ai absolument pas vu le temps passer. J’ai pu profiter d'une set-list aux petits oignons avec « A Perpetual Wait », « Twice Rather Than Once », « Sink Again », « Drifting Away » et j’en passe, pour terminer sur un « Boiling Point » (reprise de SSD) des plus fédérateurs.

Avec un show de cette qualité, il n’y a pas de doute, je vais sans hésiter retourner les voir en 1ère partie de Magrudergrind le 28 mars prochain dans le 77 (Pub ADK).


PPB a réussi ce soir à me faire passer une excellente soirée, montée par des passionnés pour des passionnés. Petit bémol pour la salle, dont la chaleur fut étouffante, et avec un carrelage trempé et glissant, ne laissant pas vraiment de liberté au public. En espérant donc que le label continue à sortir ses tapes DIY, et que le 2ème anniversaire soit aussi gras.


Sinner