vendredi 26 août 2016

Hellfest 2016 - Samedi

C'est bien fatigué que j'entame cette seconde journée au Hellfest. Et encore une fois, de nombreux groupes à voir en ce samedi (et ce sur toutes les scènes, comme toujours !). C'est donc dès 9h00 que je me présente devant les grilles en attendant l'ouverture des portes afin de pouvoir entrer rapidement sur le site et, par conséquent, voir les tous premiers groupes de la journée !

Lumberjack Feedback ouvre les hostilités : les Français, remplaçant Dopethrone (snif snif) au pied levé, proposent une sorte de Stoner instrumentale assez classique. Bon soyons honnêtes, j'ai fait le concert assis voire allongé dans l'herbe. La nuit a été courte alors je profite de la Valley pour me reposer un peu. Bref, si le tout se veut bien fait, il reste que 30 minutes de jeu suffisent amplement. Les groupes instrumentaux sont agréables en général mais on en a vite fait le tour. Et je n'ai pas compris pourquoi il y avait deux batteurs. J'ai rien contre ça mais ça apportait juste rien du tout à la musique (les parties de batterie étaient assez simples en fait !). Sympathique pour débuter la journée mais vite oublié !

Mais pourquoi j'ai été voir Steak Number 8 ? En fait, ce concert est un dilemme pour ma part : je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ou non. Musicalement, c'est un ovni : une sorte de Post-je ne sais pas quoi avec plein d'influences -core et prog. Un truc qui n'avait rien à foutre en Mainstage en y réfléchissant bien. Et puis, il y a ce chanteur et ses mimiques... spéciales ? Je ne sais pas, le mec était possédé par sa musique. Et c'est vraiment bien de voir ce genre de prestation scénique mais j'ai juste rien compris à la musique. Mais genre vraiment rien... Mon cerveau a été passé au mixeur pendant les 30 minutes de jeu. Peut-être que c'était l'effet voulu ceci dit...Je suis donc sceptique mais il n'est pas dit que je n'essaye pas d'écouter un peu plus en studio pour voir si c'est autant barré que ce live.

J'ai tenté 2 titres de Hangman's Chair mais ça manquait terriblement de couilles pour me convaincre alors j'en ai profité pour me balader un peu sur le site en attendant le prochain groupe, à savoir Loudness. Et en termes de rareté, les Japonais se posent là ! Clairement, ma première petite claque de la journée : son aux petits oignons, groupe en forme débutant en plus par l'excellente "Crazy Nights", en bref du pur Heavy comme on en fait plus. C'est triste de voir le groupe si bas sur l'affiche mais ne boudons pas notre plaisir : avec des titres comme "The Sun Will Rise Again", "Crazy Doctor" ou "In The Mirror" dans la set-list, on ne pouvait qu'être convaincu par la bonne humeur des Japonais. Deux points négatifs seulement : le peu de monde présent pour eux et le temps de jeu. Mais bon, vu le public, rien d'étonnant...

Franchement, il faut que je revois Crobot en salle. Les mecs respirent les '70, ils en ont bouffé à toutes les sauces. Alors forcément, en live, ça déchire, ça groove de partout, ça donne la bougeote. Mais merde, d'habitude sous la Valley, le son est plutôt bon. Sauf que là, ça grésillait et le mix était bancal. Alors quand tu entends des tubes comme "The Necromancer" ou "Legend of the Spaceborne Killer" mais que le son ne suit pas, tu as juste un petit goût amer dans la bouche. Un pur show (fallait voir le chanteur sauter sur les épaules du guitariste pendant qu'il faisait un solo ! Juste épique !) mais un son qui ne mettait pas du tout en valeur le groupe.

Premier tour à la Warzone en ce samedi 18 juin pour voir le Hardcore de Strife. Pas le groupe que je connais le mieux de la scène mais franchement, leur album Witness a Rebirth est une perle. Bon, le dernier EP est un peu moins bon mais Strife reste Strife : ils sont pas là pour faire du Herbert Leonard ! Surtout quand le groupe déboule avec un petit "Carry the Torch" d'une efficacité redoutable. Du hardcore pur jus en somme, avec un public chaud bouillant (pour ma part, je resterai derrière, étant un peu fatigué) qui se défoule dans la fosse. Bon je regrette l'absence de l'excellente "Show no Mercy" mais on ne peut pas tout avoir ! A revoir en salle !

Mantar c'est le genre de groupe qui a vu sa notoriété décollée grâce à un album. Leur second en fait, Ode to the flame. Et comme c'est un peu la hype en ce moment, le groupe est composé de seulement deux membres mais arrive, à l'instar de Bolzer par exemple, à obtenir un son aussi massif qu'un troupeau d'éléphant qui te marcherait dessus. Alors, j'avoue ne pas avoir spécialement bien écouté leurs deux albums mais ce que je retiens de leur show c'est : d'une, ça t'explose le cerveau à coup de gros riffs bien gras oscillant entre le Sludge et le Doom mais qu'en plus, ça confirme ce que je disais sur mon live-report d'Inquisition, à chaque fois que je vois un binôme sur scène, je prends toujours une méga mandale dans la gueule. De deux, comme pour tous les groupes "binômes", les mecs sont possédés par leur musique, c'est juste impressionnant. D'ailleurs, j'ai trouvé ça vraiment cool que le batteur ne soit pas derrière (comme 99% du temps) mais sur le côté, en face du chanteur. Ha et aussi, leur titre "Era Borealis" est juste le titre le plus badass de ces 10 dernières années. En somme, on est tous repartis en chantant "This is Era... Borealis ! This is Death...Uber Alles !".

Retour sous la Warzone pour aller voir Discharge, groupe culte de la scène Crust/Hardcore. Avec une attitude bien punk dans l'âme, le groupe a balancé la sauce mais bon, soyons honnêtes : si Discharge envoie un son bien violent, on a quand même l'impression d'entendre 20 fois la même chanson. Pas franchement dérangeant sur un set assez court mais en l'occurrence, au Hellfest, le groupe a le droit à 50 minutes de jeu. C'est bien fait, violent, efficace mais un poil redondant sur la longueur...

C'est marrant le genre de groupe que peut ramener le Hellfest : je me souviens, en 2012, on avait eu le droit à Uriah Heep (qui m'avait littéralement endormi !), l'année dernière c'était Billy Idol et cette année on a le droit aux maîtres du Hard FM, à savoir Foreigner. Du coup, je ne connais réellement que le opus sobrement intitulé 4 et, comme 3/4 de la population mondiale, leur balade qu'on ne présente plus "I Want to Know What Love Is". Bref, c'est assis tranquillement dans un coin que j'observe leur show très très bien exécuté. J'ai adoré entendre un titre comme "Juke Box Hero" qui m'a fait bouger mon popotin comme jamais et, bien évidemment, j'ai dansé le petit slow avec ma dulcinée pendant leur balade. Bref, un moment calme, reposant et agréable. Une petite pause qui fait du bien.

Avant d'enchainer sur la Mainstage 2 avec le Hardcore de Sick of it All ! On m'avait dit énormément de bien des prestations live de SOIA. Voire que c'était le meilleur groupe de Hardcore en live. Meilleur, je ne sais pas, mais merde, c'était un sacré bordel ! Le genre de pit où les circles pits sont tellement énormes que tu as l'impression de courir un marathon ! Le groupe a donc démonté la MS 2 à coup de "Injustice System", "Road Less Traveled", "Death or Jail" ou encore "Uprising Nation" ! Assez fun d'ailleurs d'observer le guitariste sur scène, tant il court et saute à tout va et dans tous les sens. Une vraie pile électrique le mec ! Si le son se voulait assez moyen (un mix assez bizarre, guitares en retrait par moment), l'énergie que dégage le groupe m'a convaincu sans aucun soucis. Hâte de revoir ça !

Bonne surprise sous la Warzone avec The Toy Dolls ! En toute franchise, hormis "Nellie the Elephant", je ne connaissais aucun titre de ce groupe de Punk complètement déjanté. Rien à dire : c'est jouissif au possible, complètement barré, autant musicalement que scéniquement. La voix du chanteur est assez unique en son genre (allez écouter quelques titres sur youtube, vous verrez...) et l'ambiance est vraiment bonne dans la fosse. Pris par la fatigue, je partirai un poil avant la fin, histoire d'aller manger un bout derrière la Warzone (près de la superbe statut de Lemmy !).

J'ai tenu un deux titres devant Bad Religion. J'ai juste eu l'impression de voir un groupe de grands-pères jouer des titres de rock mou. Pourtant, j'apprécie le groupe sur skeud (surtout les anciens albums) mais alors là... Ridicule, tout simplement ! Je me dirige donc vers la MS1 pour Within Temptation. Pas que je sois fan du groupe, le Metal Symphonique me laissant clairement de marbre de manière générale, ce fut l'occasion d'une part de rejoindre ma dulcinée et d'autre part de me placer pour Twisted Sister. Bref; le groupe a donc balancé son Metal Sympho pendant plus d'une heure (ce qui peut vite tourner à la torture si on déteste ce genre) mais force est d'avouer que j'ai plutôt apprécié ce que j'ai entendu. Sharon était en voix, clairement impressionnante sur certains titres comme "In the Middle of the Night" ou encore "Mother Earth", très belle chanson soit dit en passant. Notons l'apparition de Tarja, ex-Nightwish sur le titre "Paradise". Le duo s'en sort avec les honneurs et les fans ont eu l'air d'apprécié, grand bien leur fasse ! Un concert de qualité même si loin de mes genres de prédilections.

J'ai regardé de loin le show de Bring Me The Horizon en attendant Twisted Sister : clairement le genre de musique que je déteste mais le groupe a fait le taff, scéniquement parlant. Ça a du plaire aux fans.

Le groupe que j'attendais le plus de la journée, c'était Twisted Sister. Cette légende du hard fait donc ses adieux et profite de l'occasion pour faire une dernière tournée. Passage obligé au Hellfest donc, à mon plus grand bonheur. Première fois que je vois Dee Snider et sa bande en live et j'en ai pris plein les oreilles. "It's a Long Way to the Top (I You Wanna Rock N Roll)" d'AC/DC résonne dans les enceintes, signe que TS va débarquer incessamment. Le groupe déboule avec "What You Don't Know" suivi de l'incoyrable "The Kids Are Back" (lancée par un "We are Twisted Fucking Sister !!!"). Premier constat : le son est parfait. La voix de Snider est excellente, les zicos sont bien en forme : les tubes fusent à tout va ! Que ce soit "Burn in Hell", You Can't Stop Rock N Roll", "We're Not Gonna Take It" ou "I Wanna Rock", il est impossible de ne pas bouger et scander les refrains des différents titres. D'ailleurs, Snider nous fera rechanter à de nombreuses reprises le refrain de "We're Not Gonna Take It" en nous incitant à lever le majeur bien en évidence, en réponse aux actes barbares des terroristes. Un moment très fun, chaleureux et qu'on se le dise, émouvant. Bien content également d'entendre "I Believe in Rock N Roll" et l'excellente "Shoot Em Down" accompagné de Phil Campbell ! C'est d'ailleurs l'occasion pour le groupe de rendre hommage à Lemmy en reprenant un titre de Motorhead, à savoir "Born to Raise Hell". Le groupe terminera son show sur "S.M.F", chanson culte de chez culte. Twisted Sister respire le Hard Rock et la bonne humeur : il fait partie des grands et préfère prendre sa retraite maintenant, quand il est encore au top de sa forme. Merci les gars !

S'en suit un feu d'artifice en hommage à Lemmy dans le ciel. Pas forcément un grand grand fan, de manière générale, de ce genre d'événement mais bon, avouons qu'il était plutôt joli (les moyens ont été mis) et le final avec marqué "LEMMY" dans le ciel fait son petit effet. Kitsch mais bel hommage.

J'ai failli tenté Dark Funeral mais j'étais trop fatigué : direction le camping pour une bonne nuit de sommeil afin d'entamer ce troisième et dernier jour de festival.